vendredi 23 septembre 2011

L’intégration régionale, toujours d’actualité ?

L’Union européenne prône dans sa coopération avec les Etats ACP – Afrique Caraïbes Pacifique- une accélération du processus d’intégration régionale selon les (fameux) Accords de Cotonou. 

Par ce procédé, les échanges commerciaux s’effectueraient de région à région, et non plus entre pays pris "individuellement".



Aujourd’hui, la monnaie unique de l’Europe est menacée par la crise de la dette, selon une étude de la BCE  (Banque Centrale Européenne).

Le FMI – Fonds monétaire international- intervient pour soutenir trois pays européens (la Grèce, l’Irlande et le Portugal- selon l’article ci -dessus de Capital.fr

Enfin, le directeur général de l’Ifri, Thierry de Montbrial, envisage une explosion inévitable de la zone euro si aucune mesure efficace n’est prise par les Etats membres. 

Thierry de Montbrial
Tous ces faits sont bien tristes, en vérité. Les politiques des Etats ont pour impact direct une aggravation des difficultés quotidiennes de leurs populations. 

Cette situation est généralisée dans le monde. L’Afrique et les pays du tiers-monde vivent depuis des générations dans la pauvreté du fait des politiques égoïstes de leurs dirigeants. Madagascar en fait partie, et la question de la dette revient toujours…..

L’euro, créé pour servir –entre autres- de contrepoids au dollar, constitue un exemple de réussite du processus d’intégration régionale de l’Union européenne. Un processus qui a duré 50 ans soit dit en passant. 

Depuis une dizaine d'années, des pays comme Madagascar étaient -et sont -mis sous pression pour trouver un accord avec d'autres Etats de l’Afrique de l’Est, afin de créer également des zones de libre échange. Cette intégration régionale vise à faciliter les échanges commerciaux, notamment avec l’UE. A terme une monnaie unique aussi devait sans doute découler de la création cette zone africaine de libre échange. (NB: Le procédé a lieu aussi en Amérique Latine)

L’intégration régionale peut certes constituer un modèle économique, et a souvent été présentée comme une étape vers la mondialisation du commerce, sans quota ni droits de douane…. Pour l’instant, le contexte de crise de la dette modifie considérablement l’appréciation du concept….

En tout cas, une certitude dans cette démarche est la disparition de toute souveraineté nationale.

La solution proposée par Thierry de Montbrial concernant la Grèce est significative : "Il faut mettre la Grèce sous la tutelle pour veiller à l’application des réformes annoncées."

Ne pas perdre de vue que c’est la population grecque qui va "supporter" les effets de cette tutelle. :-/ Pour l'heure les protestations se poursuivent. Lire ICI

Le CADTM  a aussi son avis sur le sujet de la dette. Nous en reparlerons.



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