mardi 2 décembre 2014

Droits des enfants malgaches...



Un article de la Gazette de la Grande Ile qui interpelle chacun de nous...



Quid des droits des enfants malgaches ?: Zéro !
Mardi, 02 Décembre 2014 06:55

Un jour de ce mois de novembre, le 20 plus précisément, des manifestations ont été organisées à l’occasion de la célébration de la convention internationale relative aux droits de l’enfant. Le constat est accablant pour Madagascar, les droits de l’enfant ne sont pas respectés, pas même le minimum. Parmi ces droits figure le droit de l’enfant à l’éducation. Cette année l’accent a été mis sur le droit de l’enfant à l’éducation. A l’heure où nous parlons et selon les chiffres présentés par l’Unicef, plus de 5 millions d’enfants malgaches en âge d’être scolarisés sont hors du système scolaire alors que l’objectif dans les OMD était un taux de scolarisation de 100% pour 2015.

Un ministère reste convoité de tous les ministrables : celui de l’éducation nationale et pourtant malgré le budget conséquent affecté à ce département ministériel les chiffres parlent d’eux-mêmes. A croire que rien n’est fait pour que tous les enfants puissent effectivement jouir de ce droit fondamental à l’éducation et rien n’est effectivement fait. Si les responsables allaient sur le terrain au lieu de se contenter des rapports extraordinaires que les responsables locaux ou certains partenaires techniques financiers dressent, les choses iraient mieux et les actions porteraient des fruits. Si les responsables redonnaient de la valeur au métier d’enseignant faiseur d’hommes, des enseignants véritablement formés, pédagogues et compétents iraient enseigner dans ces coins reculés de l’île où personne ne veut aller et où la probabilité pour que les enfants puissent réussir dans leur vie est de zéro.

Pour l’heure en termes de droit à l’éducation, comme pour d’autres droits fondamentaux, il y a des enfants de « seconde zone » ceux qui peuvent mourir avant cinq ans par manque de soins, par manque de médecin, par manque de structure sanitaire ; il y a des enfants qui peuvent ne pas aller à l’école par manque d’enseignants, par manque de salles de classe, parce que les parents n’ont pas les moyens de payer les enseignants FRAM et puis il y a « les autres » les enfants de tous les responsables au sein du ministère de l’éducation ou d’autres ministères ceux qui peuvent se permettre de dire qu’ils n’aiment pas leur goûter, qu’il leur faut changer de cartable à chaque rentrée scolaire…et au milieu se trouvent les responsables, ceux qui organisent des ateliers à n’en plus finir dans des endroits et espaces luxueux, des ateliers avec beaucoup d’argent en terme de per diem, de cocktail et autres inepties et qui étrangement dorment tous du sommeil du juste la nuit tombée.

Est-il encore nécessaire d’organiser ces manifestations de célébration des droits de l‘enfant lorsqu’on sait par exemple que dans certaines salles de classe des centaines d’enfants sont entassés à même le sol pour étudier et que des responsables politiques se battent pour avoir des 4x4 non pas pour aller véritablement dans ces zones volontairement laissés pour compte pour voir le quotidien des élèves, des enseignants, des directeurs d’école ? L’éducation semble n’être pas la priorité du pouvoir actuel, comme si volontairement il est préférable de laisser la population dans l’ignorance pour mieux l’exploiter.

Anaïs T.



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